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* Je mets mon roman "Tratinium" en ligne sur amazon. Vous pouvez ajouter vos commentaires ici (et voir plus bas), j'y répondrais :)

Nouvelles

Les étrangers connaissent le français
Emotion en trois temps
Cadavre exquis
Lui, elle et moi



Les étrangers connaissent le français.

Quand j’étais petit, avec d’autres copains de la cour d’école, j’ai appris une langue morte… car évidement, les romains ne sont plus ! En fait, ils parlaient comme les Gaulois avec de temps en temps des expressions solennels tels que « alea jacta est » (Les dés sont jetés), « Veni vidi vici » (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu) ou encore « In vino veritas » (La vérité est dans le vin). A cette époque, il y avait aussi les Ostrogoths qui parlaient un français moyen, mais très drôle, et dans une belle police. Il y avait aussi quelques Gallois qui ne pensaient qu’au rugby et ne manquaient sous aucun prétexte l’heure du thé.

J’étais heureux de comprendre tous ces étrangers et impatient d’arriver au collège pour pratiquer leur langue, comme la maîtresse nous l’avait promis.

Quand j’ai compris qu’il s’agissait des matières Allemand, Anglais et Latin, là, j’ai déchanté.


Emotion en trois temps.

L'instant après l'orage, il pleuvait sans cesse, je crois qu’Edwige avait parlé de nous rapprocher (?). J’en avais le cœur tout disposé à exploser ; mes tempes déjà martelaient mon émoi ; ma tête en était presque à bouillir ; et pourtant c’était bon…

J’entrevis un instant l’image, tant projetée, de ses lèvres, de mes lèvres, de notre premier baiser.

Maintenant je peux le dire, c’est une histoire enterrée. Je n’ai pas réussi à l’embrasser, elle m’a giflé avant.


Cadavre exquis.

Je suis encore là à la suivre, dans cette ballade en Vendée, sur cette plage nue et froide, les mains dans nos imperméables, nos visages fermés offerts aux embruns. C’est notre petit week-end à deux pour nous retrouver. Elle a toujours de bonnes idées pour renouer… et effacer le vide qui se creuse, car jamais elle ne s’excusera.

Elle va toujours de l’avant, sans admettre de faute, sans regarder le passé. Elle l’efface, en offrant de meilleurs présents. Mais je ne peux m’en contenter, mes blessures ont besoin de mots pour cicatriser. Nous sommes fait pour nous entendre, nous amuser… les meilleurs amis ! Mais cette seule impression résonne maintenant comme une impossibilité de vivre ensemble.

Elle aura besoin d’autres mots pour accepter. Elle a finit sa pomme et la jette sur le sable. J’arrive au trognon et le lance juste à côté… C’est de cette image dont je parlerai.


Lui, elle et moi.

Calme et détendu, lui, le sourire aux lèvres remonte lentement avec elle la longue allée de cyprès de provence. La lumière du jour réchauffe sa peau et emplit sa tête d’une douce légèreté. Lui est là à mes côtés et d’un clin d’œil donne le départ d’une course surprise. Elle tarde à grimper sur son vélo et peste déjà de cet abandon. Lui est à la lutte, ne voulant rien céder tant que ses forces jaillissent. Elle nous a déjà rejoints et demande à courir. Il lui prend son vélo, le laissant tomber maladroitement. Elle s’en moque et fait quelques pas de danse. Elle soulève sa robe blanche, dévoilant ses chevilles et ses fines sandales et profite de notre consternation pour prendre la tête de la course. Elle allonge ses foulées et s’éloigne en pouffant de rire.
Je ris de l’entendre et ris aux éclats lorsque je la rattrape. Elle se joue de moi en me laissant passer, me retenant, me dépassant et recommençant ce manège, toujours en riant. Je ralentis ma course et m’arrête épuisé. Lui se rit de moi, me dépassant, déposant le vélo plus loin et courant la rattraper. Sur le vélo je reprends mon souffle. L’air se rafraîchit à mesure que j’accélère, redonnant son teint apaisé à ma peau. Elle accélère encore le pas, lui ne lâche rien mais ne la quitte pas. Je suis tout près d’eux. Elle nous regarde et rit de plus belle. Je les vois heureux et je suis bien. Lui est euphorique, il tente un soleil, éblouissant. Elle ralentit, marche et avance toujours sans s’arrêter, elle se sent bien. Je descends de vélo et nous voilà réunis, joyeux.

Nous marchons côte à côte, fatigués mais heureux. Nous reprenons notre souffle, nos esprits, notre calme à l’approche de la grande maison de pierres sobres et solennelles dressée dans cet écrin de verdure. Le repas est servi dans le jardin. Nous sommes en retard. Nous seront observés avec gravité mais sans aucun reproche car il fait beau, c’est le week-end et nous sommes en famille.





1 commentaire:

  1. où peut-on trouver "Trattinium" le roman SF ?
    ce livre-là je ne l'ai pas "revu et corrigé", maintenant tu sais qui je suis !

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