Tout autour de moi, où que je pose le regard, je vois la beauté, Les façades monumentales, le mouvement dans la vie, le bruissement de la foule. Mais rien ne m’attire, je ne sais comment m’élancer. Je suis là.
Et pourtant je voudrais trouver en moi quelque chose à offrir,
Quelque chose de doux, quelque chose pour vibrer.
C’est mon envie de beauté, ma raison de vivre, qui m’imposera une voie. C’est le rêve que je te destine.
Un sentiment ténu, léger, me pousse à travailler, à répéter inlassablement :
Les attitudes, les mouvements et les expressions... la sueur toujours au front. Continue, ton chemin est le bon.
Tu es là, je te sens. Présence légère, invisible, éclaire moi !
Tu me pousses à bien faire quand bien même je me trouve ridicule, commun, vide. Il te faudra encore répéter, persévère !
Les rêves sont-ils seulement accessibles ? On ne devine pas combien cela peut être douloureux, ce n’est pas
Qu’ils soient impossibles à réaliser, mais le chemin est parsemé de souffrances et de doutes.
Tout t’est possible !
Je te sais maintenant en moi, tu as été mon guide, mon courage, mon souffle.
Une mesure battue par toi, et me voilà les bras levés, avec l’étrange impression que cela est beau. Comme tu m’es agréable, me voilà renouvelé.
Ton corps est fort, doux et brillant. Il vibre pour moi.
Un geste de toi, aérien, vecteur de l’inspiration et me voilà bouleversé, mes jambes volent,
Mon coeur se gorge de force, mon être se révèle,
Emportant mon corps et transposant ta beauté au travers des visages éclaboussés de lumière, amoureux de ta présence.
Grâce à toi me voilà révélée au monde.
Tu me l’offres à mes pieds, je te dois le firmament.
Par ta grâce j’atteins la perfection, je ne vis que pour toi.
Me voilà sublimée par des regards émerveillés. Le monde tremble et réclame ma présence. Prenez tout, je suis là pour vous. Le règne de ma splendeur est sans fin et se nourrit de vous.
Après t’avoir tant adulée, mon ultime regard sur toi est désenchanté.
Ton visage est terrible, il est celui de l’affreuse vérité, suppliciante à souhait, prenant tout sans aucun dû. Le chemin fut long. Le temps a marqué les visages, sans oublier d’affaiblir les plus braves.
Ce que tu crus perdre fut donné. Ce que tu offris fut échangé.
Je ne puis t’en vouloir, tu m’as fait vivre un rêve. Tu m’as poussé jusqu’au bout.
Tu passeras à un autre, me laissant le souvenir amer de ma gloire ridicule.
Adieu chimère, je te laisse à la réalité d’où tu es née.
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