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* Je mets mon roman "Tratinium" en ligne sur amazon. Vous pouvez ajouter vos commentaires ici (et voir plus bas), j'y répondrais :)

jeudi 30 janvier 2014

Cela tient à une sauce

La sauce avait changé, comme ça, sans même prévenir le client. Du jour au lendemain, mon restaurant avait changé sa sauce vinaigrette.
J'étais écœuré -Plus précisément, j'étais déçu-.
Déjà que je ne viens pas souvent -Il faut dire qu'entre deux knacks, un œuf au plat et un croquemonsieur, la carte est vite digérée-.
Alors de temps en temps un croque ça fait plaisir. Moi je me suis arrêté sur le croque. C'est top un croque avec de la béchamel dessus. Mais bon, je me rends compte que ce que j'aimais dans ce troquet, c’était la sauce vinaigrette maison avec sa salade verte -Tout fout le camp, même le client-.

genèse: assis à la cafétéria de IKEA je choisis deux mots sur des panneaux : "sauce" et "chaise". Je les écris sur mon smart phone. A peine ai-je écrit le deuxième mot que s'affiche en proposition "changer". Mon début de phrase est fait "La sauce avait changé". Pour le deuxième mot il me vient à l'esprit l'image des chaises de bars blanches de chez une amie, j'y avais mangé des croquemonsieurs... Le reste du texte est venu tout seul :D

samedi 25 janvier 2014

UN COULOIR SOMBRE

Alors je suis entrée.
Rien ne m'y invitait, ni le porche sans porte, ni le couloir sombre, ni les marches en pierres qui mènent en bas.
A l'exception de deux syllabes indicibles répétées à l'abandon et mon empressement à marcher, jusqu'à me perdre, en guise de vie.
Je ne trouve aucun commutateur, mais pourtant j´avance dans cette obscurité à laquelle je m'habitue.
Les syllabes s'amplifient sans trouver de sens. Elles sont plaintives et douces, pleines de résignation. Elles m'attirent car elles sont miennes. Cet autre, c'est moi qui appelle.
Je l'entends, mais ne veux pas comprendre. Je perçois cette émotion, mais ne veux pas l'accepter.
Devant la porte de cave je m'inquiète de l'autre comme s'il était moi. Que ferai-je s'il est trop faible, je me porte à peine moi-même.
Je trouve une force inconnue pour continuer. Je pousse de la main. La porte s'ouvre lentement tandis qu'une chaîne s'étire avec douleur et s'arrête.
Dans l'entrebâillement de la porte un chat anorexique s'échappe, fuyant les ténèbres, la famine et sa résignation.
Je suis paralysée, mon cœur tambourine et appelle à vivre. Voilà mon souhait. Mais maintenant la réalité m'effraie.