Alors je suis entrée.
Rien ne m'y invitait, ni le porche sans porte, ni le couloir sombre, ni les marches en pierres qui mènent en bas.
A l'exception de deux syllabes indicibles répétées à l'abandon et mon empressement à marcher, jusqu'à me perdre, en guise de vie.
Je ne trouve aucun commutateur, mais pourtant j´avance dans cette obscurité à laquelle je m'habitue.
Les syllabes s'amplifient sans trouver de sens. Elles sont plaintives et douces, pleines de résignation. Elles m'attirent car elles sont miennes. Cet autre, c'est moi qui appelle.
Je l'entends, mais ne veux pas comprendre. Je perçois cette émotion, mais ne veux pas l'accepter.
Devant la porte de cave je m'inquiète de l'autre comme s'il était moi. Que ferai-je s'il est trop faible, je me porte à peine moi-même.
Je trouve une force inconnue pour continuer. Je pousse de la main. La porte s'ouvre lentement tandis qu'une chaîne s'étire avec douleur et s'arrête.
Dans l'entrebâillement de la porte un chat anorexique s'échappe, fuyant les ténèbres, la famine et sa résignation.
Je suis paralysée, mon cœur tambourine et appelle à vivre. Voilà mon souhait. Mais maintenant la réalité m'effraie.
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