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* Je mets mon roman "Tratinium" en ligne sur amazon. Vous pouvez ajouter vos commentaires ici (et voir plus bas), j'y répondrais :)

samedi 31 mai 2014

Sur la route de Morteau


Je participe à un concours de nouvelle sur short-edition.com
Le thème est "Road trip en mobylette". 
J'ai proposé le texte ci-dessous "Sur la route de Morteau".
J'ai mis le lien pour voter, jusqu'au 9 juin 17h. D'avance merci...


On se dit souvent « petit budget, petites vacances ». Mais on nous dit aussi « Quand on est jeune, on profite ». Alors avec Jb on est parti. D’ailleurs avec le bac en poche on pouvait demander ce qu’on voulait. Alors on a demandé une ou deux semaines de vacances en mobylette, tranquille, sans le stress des parents... « Adieu Vesoul, bonjour Morteau ».
Bon en fait, on a coupé la poire en deux. On descend deux jours, on se pose près de chez le parrain à Jb et on remonte. C’est notre envol officiel du cocoon.
On est des mecs sur des moteurs !

Départ de chez moi, chargé comme pour un déménagement. Mes affaires ficelées sur le réservoir, la caisse à outil à l’arrière avec la canadienne -j’aime bien ce mot, ça fait rigoler Jb-. Le duvet est en boule, calé entre le phare avant et le garde boue. J’ai une Motobecane AV89 Chaudron, tout d'origine ! Et Jb sa Peugeot GL10. Il s’est pris en plus un sac à dos, mais ne sait pas trop où le mettre –là c’est moi qui rigole-.

Notre objectif est Autrey-le-Vay près de Villersexel –ça aussi ça fait rigoler Jb-. Nous dormirons au camping et profiterons de la rivière dès l’après-midi. Mais ce n’est pas gagné, nos équipages misèrent grave pour avancer. C’est la maladie classique des mobs d’origine, elles souffrent d’accélération chronique, sans compter la selle dure et la rocailleuse cacophonie de ma Motobecane qui devient assourdissante.
Mais derrière nos lunettes de soleil ça ne se voit pas. Et puis... les paysages sont beaux –on a le temps de regarder- et les arrêts sont fréquents –on secoue le réservoir-.

Dans les montées on pédale et on bourre dans les descentes. Je laisse Jb me doubler dans les virages, c’est plus marrant que d’être toujours devant. On fait des petites pointes ridicules, mais on les fait avec nos bécanes.

Le lendemain on reprend la route après un bon bain de pied. Direction Montbéliard pour se faire un hamburger. On tourne et tourne en rond pour en trouver un. C’est un petit garçon, les yeux éblouis et un sourire pleins de rêves qui nous montre le bout de la rue.

Sur la route de Morteau, petit souci, je tombe sur la réserve et le temps de rejoindre Jb pour l’avertir le voilà qu’il s’arrête, sec. C’est en fait moi qui le sauve en siphonnant trois gouttes. On fait le plein six kilomètres plus loin, en arrivant à pied, épuisés. Le garagiste devine que nos bécanes sont bridées –on plafonne à 45- et nous conseille d’ouvrir un tout petit peu les gaz une fois lancés, on consommera moitié moins et on ira bien plus loin.

Au camping on est plus relax, c’est quand même notre deuxième jour. On raconte notre aventure au bar à deux suissesses qui viennent faire la « Route du Comté » en vélo.

Jb. – Allo, tonton, tu peux nous héberger une semaine ?
...
Jb. – Non, pas nous, les bécanes. Et tu prêteras tes vélos ?  






Merci de vos soutiens sur : http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/sur-la-route-de-morteau







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